Longtemps, je me suis levé de pas bonne heure. Je hais le potron-minet. Je n’y peux rien. Mon horloge biologique doit être réglée sur le Colorado je pense. Alors les rendez-vous genre petits déjeuners à 8h30, ce n’est vraiment pas pour moi sauf si ma seule mission consiste à me taire et faire de la présence pour écouter quelque docte en conférence matutinale. Et encore. J’ai l’impression d’être sous parfum, la veste flapie, le pantalon en tire-bouchon, les yeux mi-clos comme des persiennes, sans évoquer ici les pires matins de tous, ceux qui suivent de quelques heures à peine une belle fiesta nocturne.
Bref, quand on me proposeun rendez-vous en petit comité tôt le matin, je dis non. Je ne peux pas, désolé. En fait, je rentre de Londres dans la nuit. Ou bien j’ai déjà un rendez-vous aux Mureaux. Ou bien j’ai un examen médical pris de longue date mais pas grave je vous rassure. Ou bien rien du tout en fait. C’est comme ça. Je n’ai pas à m’excuser de ne point être un Chanteclerc de la communication.
Donc, ce sera demain après-midi. A la limite, fin de matinée, juste quand je commence à me souvenir de mon nom.
Demain soir? Ah non, je ne peux pas non plus parce que j’ai un diner. En fait, dans mon métier, les gens ont toujours des diners… Parfait pour votre aura. Et qu’il s’agisse en fait d’un plateau repas devant PSG-Dijon ne regarde que moi après tout…