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Qu'on ne nous dise pas que...

Vote électronique et redécoupage électoral sont les deux seins de la nouvelle République

L'abstention qui a marqué les élections cantonales et régionales n'est peut-être pas la marque d'un simple désintérêt croissant des Français pour la politique.

À mon sens, elle illustre deux autres réalités:

- le système électoral à l'ancienne est totalement obsolète à une époque où l'Internet est partout. On nous dit que c'est difficile de mettre en place un vote électronique, qu'on va encore creuser la fracture numérique... N'importe quoi. La preuve? Le ministère des Finances est bien parvenu à mettre en oeuvre (et relativement vite) un système Internet efficace pour collecter l'impôt, ce qui est probablement, aux yeux de l'État en tout cas, tout ausi fondamental que n'importe quel vote local.

- Il me semble aussi que la double élection qui nous a été proposée ne pouvait intéresser personne. Les cantons? C'est quoi, c'est où, c'est fait pour quoi, et souvent, c'est qui ces couples improbables dont on découvre les visages sur des bulletins aux slogans à l'eau tiède ("Ensemble pour", "Agir pour..."), la couleur bleue pour la droite et le rouge pour la gauche). 

Idem pour la Région. Qui sont donc ces notables lointains qui se manifestent à l'heure des élections (une fois tous les 6 ans, 7 ans cette fois), qui se réunissent de temps en temps sur des sujets probablement importants mais ne nous semblent pas impacter notre quotidien (ce qui n'est pas nécessairement le cas d'ailleurs). Et qu'est-ce encore que ces promesses pitoyables et consensuelles, ces magouillaminis politicards où les alliances se nouent en fonction des intérêts souvent très personnels de quelques professionnels d'un métier qui n'a plus d'âme mais propose un revenu confortable pour un travail dont personne n'assure vraiment le contrôle.

À l'évidence, seules les municipales et les présidentielles (et un peu les européennes) intéressent les Français et les mobilisent.

Résultat : il est urgent de moderniser les procédures de vote (par internet, par courrier, par procuration simplifiée...), voire de le rendre obligatoire, ce qui ne serait pas choquant si les votes blancs ou nuls sont pris en compte et bien séparés.

Et il est devenu tout aussi fondamental de repenser totalement "l'entre-deux" territorial en pensant "Pays" et non départements ou cantons, ces néants politiques où ce sont les préfets, les administrations et quelques notables plus ou moins impliqués qui décident pour nous, les citoyens, le peuple, les gens. 

Des solutions existent. Il est grand temps d'agir et de repenser la mécanique électorale comme l'organisation territoriale pour qu'elles aient un minimum de sens. Et d'avenir.

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